Consommation responsable Alterosac

Consommation responsable

Comment avoir une consommation alimentaire plus responsable ?

Entre dégâts écologiques, gaspillage et problèmes de santé, le secteur alimentaire est responsable de bien des méfaits à notre époque.

C'est aujourd'hui SEdji, du site Changer ses habitudes, un site de vente de produits français et bio en vrac, qui vient nous donner quelques conseils et quelques informations pour que nous puissions avoir une consommation alimentaire plus responsable et plus durable.

Est-ce important de consommer bio ?

Les derniers mois nous ont montré que notre santé était beaucoup plus fragile que ce que l'on aurait pu penser et l'alimentation joue un rôle capital pour que nous puissions être en bonne santé. Une des choses que la consommation bio vous permet d'éviter, ce sont les pesticides.

Un pesticide ou produit phytosanitaire est une substance très souvent chimique qui a pour fonction de détruire une ou plusieurs espèces d'êtres vivants. En agriculture bio, il n'est pas autorisé d'utiliser ce type de substances dans le processus de production des aliments.

L'état français prend déjà des décisions au niveau des pesticides qui sont parfois vivement critiqués car certains pesticides autorisés en France appartiennent par exemple à la catégorie des plus toxiques, suspectés notamment d’être à la fois "cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques".

Leurs dangers sont donc avérés, mais leur emploi est toujours autorisé car les autorités sanitaires estiment que les consommateurs ne seraient pas exposés à des doses "assez" fortes pour engendrer ce genre de risques.

Certains pays exportateurs comme les pays sud-américains prennent encore plus de risques pour pouvoir vendre plus et accélérer leur développement économique. C'est pourquoi il est très important de consommer local, comme on le détaillera dans la suite de l'article. Les pesticides peuvent donc être un danger pour vous, mais aussi pour les producteurs qui y sont directement exposés lorsqu'ils les épandent dans leur champ.

En consommant bio, vous encouragez les producteurs qui refusent d'intoxiquer leurs villages, leurs familles et eux-mêmes en mettant en place une agriculture raisonnée à poursuivre dans cette voie.

Acheter local, à quoi ça sert ?

Le meilleur (et le seul, en fait) moyen de s'assurer que nous mangeons des choses qui sont bonnes pour notre environnement et notre santé est de savoir comment ils ont été produits.

Pour les fruits et légumes par exemple, consommer local est quasiment obligatoire. Un fruit ou légume cueilli à point sera d'un point de vue nutritionnelle plus riche qu'un fruit qui a été cueilli avant maturité. Les fruits importés sont forcément cueillis avant maturité pour être transporté sans pourrir, ce qui les rend donc moins intéressant pour votre santé.

On vous rappelle aussi qu'il est aussi important de consommer les fruits et légumes selon leurs saisons. Les fruits et légumes produits à l'aide de serres chauffées sont responsables de très (trop) nombreuses émissions de gaz à effet de serre. Acheter local, c'est aussi s'assurer que ce que nous consommons respecte les standards sanitaires français établis.

Comme on a commencé à l'expliquer dans la partie sur le bio, vous consommez des pesticides que les autorités sanitaires ont jugés comme trop dangereux pour être utilisés si vous mangez des produits importés non bio (attention au soja du brésil).

Il n'est pas forcément simple économiquement pour les producteurs de produire en bio mais cela fait une grande différence pour notre santé à tous. La concurrence est plus rude car de nombreuses grandes enseignes peuvent se fournir à l'étranger dans des pays où tout est moins cher et où ils se fournissent à des prix plus bas.

Chaque année, ce ne sont pas moins de 3,2 millions de tonnes de fruits et légumes qui sont importés du monde entier. Consommer local auprès de petites enseignes ou même directement auprès des producteurs permet donc de s'assurer qu'il n'y a aucun drame humain derrière ce que l'on achète.

Si vous devez consommer un produit importé, il vaut mieux privilégier des produits qui sont certifiés d'un label du commerce équitable. Ces labels assurent que les producteurs ont obtenu un revenu qui leur permet de subvenir à leurs besoins pour la vente de leur produit. Il est nécessaire aujourd'hui de revaloriser le statut des producteurs qui ont trop longtemps négligés, en achetant des produits qui leur assurent une certaine source de revenus, vous contribuez à cela.

Le lourd poids des importations sur l'environnement...

Vous n'avez pas pu ne pas vous rendre compte cet été que le réchauffement climatique devient de plus en plus préoccupant aux quatre coins du monde. Ce réchauffement climatique, il est dû à différents facteurs et l'un des plus importants d'entre eux, c'est le transport (25% des émissions de gaz à effet de serre mondiale).

Le transport de personnes dont on parle très souvent, mais aussi le transport de marchandises. Lorsque vous achetez des produits venus d'un peu partout dans le monde, vous avez peut-être l'impression d'amener un peu d'exotisme dans votre alimentation, mais vous faites aussi parcourir des milliers de kilomètres à votre nourriture.

Kilomètres qui sont parcourus en bateau souvent, mais aussi parfois en avion, ce qui est encore pire. Quelque soit le mode de transport, cela engendre beaucoup d'émissions de gaz à effet de serre qui sont responsables du réchauffement climatique. Pour éviter cela, il n'y a qu'une solution, plus vous consommez local, moins il y a de transport, moins il y a d'émissions de gaz à effet de serre.

Il faut aussi faire très attention aux aliments transformés. Il y a parfois des aller-retour indécents qui se font avant que ces aliments n'arrivent dans votre assiette. Des ingrédients sont achetés un peu partout, ils sont ensuite transporté à un endroit pour être mis ensemble avant d'être une nouvelle fois transportés pour être empaquetés et une dernière fois transportés pour arriver à l'endroit où ils doivent être consommés.

L'exemple des crevettes est parlant :

Des crevettes sont pêchées aux Pays-bas, transportées au Maroc pour y être décortiquées, puis à nouveau transportées aux Pays-bas pour y être empaquetées.

Elles sont ensuite revendues à des grossistes qui les envoient à différents endroits d'Europe (comme à Rungis par exemple) avant que ces crevettes décortiquées par des employés marocains payés à moindre coût ne se retrouve dans les supermarchés (100% Made in Pays-bas bien-sûr). L’alimentation représente 26% des émissions de gaz à effet de serre en France à cause de tous ces transports mais aussi de la consommation de la viande, comme nous allons le détailler tout de suite.

Est-ce le moment d'arrêter la viande ?
La France importe chaque année plus de 2 millions de tonnes de soja en provenance du Brésil et 90% de ce soja est voué à alimenter des volailles et des porcs de l’agrobusiness, qui en engloutissent au total des millions de tonnes chaque année.

Vous me direz sûrement : quel rapport avec le fait d'avoir une consommation responsable ?

Le rapport est que les cultures de soja grignotent l’Amazonie, "poumon vert de la planète". Vous vous souvenez probablement des incendies qui avaient été assez médiatisés l'année dernière, on estime à 2,8 millions le nombre d’hectares de forêt qui disparaissent chaque année en Amérique du Sud à cause du soja, un nouveau record a même été battu en juin dernier.

Et au delà du fait qu'avec la forêt, ce soit les populations autochtones qui sont mises en péril, la déforestation contribue indirectement au changement climatique. Les grandes aires boisées sont des puits de carbone qui stockent le dioxyde de carbone rejeté par les différentes activités humaines telles que les productions de matériaux ou le transport et rafraîchissent l’air car sous l'effet du soleil, l'eau absorbée par les arbres s’évapore, ce qui crée de la vapeur d’eau.

Les forêts emmagasinent 20 à 50 fois plus de CO2 que tout autre écosystème. Si ces forêts sont détruites, le carbone est de nouveau libéré sous forme de gaz à effet de serre, notamment dans des situations de défrichement par le feu. C'est donc des quantités gigantesques de CO2 qui se retrouvent rejetées dans l’atmosphère. Un chiffre simple pour en revenir à la viande, produire un kg de bœuf équivaut à une émission de 27 kg de gaz à effet de serre (l'équivalent de 100 km en voiture). L'élevage crée donc un cercle vicieux avec le changement climatique.

Pourquoi venir changer ses habitudes ?

Pour jouer notre part dans cette transformation de nos modes de consommation nous avons crée une boutique de produits non transformés, en vrac, bio et français. Vous n'y trouverez que des produits secs (légumes secs, fruits secs, graines, céréales, herbes séchées...).

Nous avons aussi à cœur de proposer des produits "exotiques" (graines de courge, quinoa, graines de chia...) qui sont en vogue depuis quelques années car ce sont des perles nutritionnelles mais qui sont malheureusement quasiment systématiquement importés.

D'ambitieux producteurs français se lancent dans la culture de ces produits venus d'Amérique du Sud et nous nous associons à eux pour vous proposer une version locale de ces produits qui sont en plus responsables de drame humain à l'étranger. Notre démarche n'est cependant pas la plus locale possible car vous pouvez même consommer à l'échelle départementale ou régionale comme on va le voir juste après.

Elle apporte toutefois quelque chose que nous ne retrouvions pas dans tous ces sites de vente de produits bio qui se disent "engagés" écologiquement mais qui proposent des tonnes de produits venus de l'autre bout du monde. (Vous avez dit greenwashing ?)

Nous nous démarquons aussi par le fait que tous nos produits sont vendus en vrac dans des sachets en papier kraft. Nous n'utilisons aucun emballage et encore moins de suremballage car la question des déchets est aussi importante pour nous.

Le suremballage (particulièrement en plastique) est très à la mode dans la grande distribution et cela commence à générer des catastrophes. Il y a déjà les coûts de gestion liés au traitement des déchets mais surtout toutes les conséquences néfastes qu'engendre la mauvaise gestion des déchets partout dans le monde.

Un chiffre simple, 45% des déchets plastiques qui mettent en danger la biodiversité et notre santé sont liés aux emballages. Une consommation alimentaire sans plaqtique, c'est donc une consommation alimentaire responsable.
Pour vous livrer, nous utilisons comme Alterosac des colis réutilisables qu'il vous suffit de retourner par une boîte jaune de La Poste une fois que vous avez récupéré vos colis. Ce n'est pas vraiment étonnant car nos deux marques ont les mêmes valeurs et la même envie de faire les choses mieux.

Nous avons enfin à cœur de proposer beaucoup de produits riches en protéines végétales (légumineuses, graines, céréales complètes, noix) pour vous permettre de manger moins de viande voire d'arrêter d'en manger. Nous avons même une box qui réunit tous ces produits.

Les autres modes de consommation locale

  • La vente directe à la ferme

Vous pouvez vous fournir en produits locaux en allant directement à la ferme !

Vous aurez en plus un contact direct avec les producteurs et vous pourrez discuter avec eux de leur problématique et de la manière dont ils travaillent. Le site acheter-à-la-source.com répertorie un grand nombre de producteurs qui pratiquent la vente directe partout en France. De très nombreux produits sont disponibles, fruits et légumes bien-sûr mais aussi produits laitiers, œufs, miel, poisson, etc... : vous avez l'embarras du choix.

  • Les AMAP

Autre système qui a fait ses preuves : les Amap (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne et biologique).

Le concept est un petit peu le même, vous commandez et vous allez directement chercher vos produits chez un producteur qui a fixé lui même son prix. Vous pouvez retrouver la liste des Amap par région, c'est certain qu'il n'y en a une près de chez vous. Les Amap ont en plus l'avantage de ne fournir que des produits bio, ce qui n'est pas le cas de toutes les fermes. Faites donc bien attention à acheter des produits bio si vous allez faire vos courses à la ferme.

En achetant directement auprès des producteurs vous évitez les intermédiaires et leurs commissions et vous pourrez ainsi acheter des produits locaux et bio à des prix très intéressants.

  • Les marchés locaux

On trouve aujourd'hui un peu de tout sur les marchés mais si vous êtes attentifs, vous pourrez sûrement trouver de bons produits bio qui ont été produits localement au marché le plus proche de chez vous. C'est tout ce que l'on voulait dire pour aujourd'hui, on espère vous retrouver très vite sur changer ses habitudes pour que vous puissiez tester nos produits ou lire plus d'articles de ce type.